Mythes ou manques d’informations ?
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Juifs

Juifs

Les idées reçues sur les juifs remontent à de nombreuses d’années, impossible à définir. La plupart d’entre elles sont caricaturales et humoristiques, tirées d’observations quant à leurs us et coutumes, leurs comportements dans la vie de tous les jours, que ce soit au sein de leur famille, dans leur communauté et dans leur vie professionnelle.

L’un des premiers clichés sur les juifs est leur rapport à l’argent. Les juifs seraient ainsi tous des banquiers en puissance, et auraient le pouvoir de faire fructifier la monnaie mieux que personne, prêtant aux moins fortunés, faisant ainsi grimper les intérêts, une qualité qui va de pair avec leur sens inné des affaires et de la négociation. Ils auraient toujours de l’argent et seraient prêt à le prêter aux autres, sans problème, à condition que ces prêts contribuent à les enrichir. La légende est ancestrale, elle remonte aux temps médiévaux, lorsqu’ils étaient les seuls à se livrer au commerce et aux métiers de l’argent. Depuis, ils ont acquis au fil des siècles cette réputation, qui leur porte parfois préjudice dans les propos antisémites des plus sectaires qui les perçoivent comme de sombres apothicaires avares. Au delà de cette image de financiers, il se raconte que les juifs seraient tous des tailleurs et excelleraient dans la confection, un métier transmissible de générations en générations. Un concept qui est de moins en moins généralisé, mais qui reste néanmoins dans l’imaginaire collectif qui les perçoit tous derrière leur machine à coudre, s’activant ardemment, croulant sous les kilos de tissus stockés dans leur atelier.

Les juifs étant particulièrement attachés à leur culture qu’ils prennent le soin de respecter et d’entretenir, une foule de clichés circulent quant à leur vie communautaire, l’importance de la famille, et notamment de la mère, l’éducation des enfants, les rites religieux, qui passent par le jeûne, la nourriture, et toutes sortes de symboles qui leurs sont propres. Le côté protecteur de l’ensemble du groupe est vue comme un critère parfois négatif et jugé de manière erronée par certains non juifs, qui leur reprochent finalement une certaine cohésion, que tous les peuples ne sont pas capables d’accomplir. Les tenants et les aboutissants de cette cohésion sont ancestraux, leur flamme a été ravivée par la stigmatisation des juifs, les exactions et les événements terribles dont ils ont fait l’objet au siècle dernier. Du point de vue des caractéristiques physiques les juifs seraient tous très reconnaissables, de part leur type assez méditerranéen, le teint sombre, les cheveux foncés et frisés, assez petits, présentant le plus souvent un certain embonpoint qui va de pair avec leur position sociale et l’abondance dont ils ont la jouissance. Il se dit qu’ils possèdent un appendice nasal assez crochu, qui a été largement caricaturé dans l’art, le dessin, le cinéma, les lettres. Le juif promène une aura d’errance, de perpétuel étranger, de vagabond. Il reste celui qui habite à la fois partout et nulle part, puisque qu’il soit parisien ou new yorkais, le juif reste malgré tout « juif » et attaché à la terre d’Israël, cette patrie qui lui tient à cœur, et où certains d’entres eux ne se rendent pourtant jamais. C’est cette identité particulière qui a entretenue le mythe du juif errant, constituant sa communauté partout dans le monde, s’intégrant dans des pays ou des villes tout en conservant cette adhésion à sa vraie famille. Le pouvoir de séduction des juifs est souvent mis en avant dans des stéréotypes, beaux parleurs, ils n’hésitent pas à dérouler le tapis rouge, à mettre tout en œuvre pour arriver à leurs fins auprès de la belle du moment, n’hésitant pas à en faire même un peu trop. Pourtant s’ils séduisent à tout va, la plupart d’entre eux, n’épousent que des juives, ce qui ne les empêchent pas de flirter avec toute la gent féminine. Un à priori dont ils ont beaucoup de mal à se défaire compte tenu de leur capacité à aller vers les autres qui peut être parfois mal comprise ou assimiler de manière réductrice.

Tous ces clichés se sont ainsi répandus de siècle en siècle, laissant émerger une forme de racisme envers les juifs qui dépasse largement les railleries et moqueries habituelles qu’ils observent eux-mêmes de loin, sans y prêter grand cas. Mais la discrimination qui est parfois exercée envers eux reste pesante, et entraîne des comportements souvent extrémistes dont souffrent les juifs depuis des générations.