Mythes ou manques d’informations ?
Préjugés > Gays
Gays

Gays

Les préjugés sur les gays sont nombreux dans la société occidentale notamment.

L’homosexualité reconnue pour certains comme un pêché, une maladie, a fait l’objet de siècles de mise à l’écart, de condamnations, qui ont entretenues toutes sortes de clichés à l’encontre de ceux qui affichent cette préférence sexuelle. Les gays sont supposés efféminés, sensibles, dotés de qualités féminines se transformant chez eux en attributs dont la société se moque largement. Stigmatisés, les gays le sont depuis presque toujours, même si leur parole et leur présence est désormais acquise dans la plupart des évènements et manifestations qui concernent les droits de l’homme en général. Pourtant cette seule nécessité de se faire valoir comme des êtres «comme les autres» les stigmatise et les sectorise finalement toujours autant. S’ils n’avaient rien à prouver, s’ils étaient considérés comme le commun des mortels, les gays n’auraient rien à revendiquer mais seulement à couler une vie tranquille comme tout le monde. Au contraire, les ancestrales idées reçues quant à leurs comportements, leur façon de vivre, implique qu’ils sont obligés de démontrer que leur existence, leur vie professionnelle et bientôt leur vie familiale, s’articule comme la vie de toute personne.

Pendant longtemps l’homosexualité a souffert d’une image de perversion sexuelle, et fut même confondue avec la pédophilie. Autant dire des clichés nocifs mais qui ont perdurés longtemps et perdurent encore dans les esprits bien obtus de certains. Lorsque le Sida est apparu, la communauté gay a été fortement touchée par cette maladie, mais pas seulement physiquement. L’impact intellectuel et moral qui s’en est suivi sur l’ensemble des populations, alimenté par quelques statistiques véridiques, a nui fortement à l’ensemble de la communauté gay. Ghettoïsée, elle a été perçue comme la cause directe de la propagation du VIH, et montré du doigt internationalement. Fréquenter un «homo» équivalait à l’époque à prendre le risque d’être infecté… Des pensées préjudiciables qui se sont fort heureusement édulcorées à force d’information et de désinformation, mais ont laissé une empreinte amère sur tous. La méfiance envers la sexualité gay est toujours très active. D’autant plus qu’il se dit qu’ils seraient de grands consommateurs sexuels, accumulant les partenaires. Hors de nos jours, la plupart des gay vivent en couples et souhaitent fonder une famille.

Professionnellement les clichés du « gay » qui officie dans la mode, la couture et les arts sont largement répandus. Comme s’il ne pouvait pas être pilote de course, aventurier ou sportif de haut niveau. Un préjugé démenti par quelques grands noms du sport qui ont fait courageusement leur « coming out » pour prouver le contraire et stopper l’imagination galopante des plus sectaires. Les homosexuels sont soupçonnés d’être trop attachés à leur maman ou d’avoir vécu des traumatismes durant l’enfance qui les a « rendu » ainsi. C’est ainsi que le danger d’assimiler l’homosexualité à une maladie psychosomatique ou psychologique peut naître. Les homosexuels seraient donc faibles, sensibles, maniérés et aimeraient à s’habiller en fille. Certaines personnes constatant parfois avec étonnement la virilité exubérante de certains d’entres eux, comme si elle était incompatible avec leurs préférences sexuelles. Il existe encore des pays, à l’époque où nous vivons, où l’homosexualité est illégaleet pénalisée, conformément aux lois religieuses en vigueur. Une homophobie qui entretient le malaise, la discrimination et encourage la dénonciation pour mauvaises mœurs. Vu de loin ces pratiques interpellent mais elles sont pourtant présentes tout du moins dans l’esprit d’une bonne partie de la plupart des populations y compris en Europe, même si le chemin tracé se dirige plutôt vers l’acceptation. Les homosexuels ont la lourde charge de se libérer de ces préjugés réducteurs et forcément handicapants dans leur vie de tous les jours.