Mythes ou manques d’informations ?
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Les idées reçues sur les femmes existent depuis que l’humanité existe.L’histoire avec un grand H regorge de légendes et de récits qui la présentent comme une créature plus fragile que l’homme, ou tout au moins se démarquant de lui par une certaine forme de faiblesse.

Cependant, Eve, la première, usa de ses artifices pour faire croquer la pomme à Adam, afin que le monde naisse sur ce malentendu. S’imbriquent ainsi des préjugés sur les femmes aussi contradictoires que possible, l’accusant à la fois de cupidité et du plus grand machiavélisme. La femme serait faible mais forte, douce mais dure, innocente mais calculatrice, fée mais sorcière, amazone ou romantique, guerrière ou effacée. Les us et coutumes des pays,des plus proches aux plus éloignés, ont pris en compte certains traits de caractères des femmes, leur attribuant telle ou telle qualité et entretenant ainsi différents mythes à son encontre.

La femme est capable d’absolu, d’une certaine forme d’abnégation qui ne serait pas donnée aux hommes. D’autres part, même si c’est elle qui assure la descendance, en donnant naissance aux enfants, il n’est pas rare que ce soit l’homme qui représente celui qui assure la pitance et la survie de l’espèce, même si le temps des cavernes est largement dépassé. Les femmes ont évolué, elles ont une part essentielle dans la société, pourtant les diktats envers elles existent toujours. Une femme dirigeante de société, aura plus qu’un homme, droit de la part de ses collègues à certains ressentis, inspirant une pensée allant du plus grand respect, « c’est une femme MAIS elle a réussi » au plus grinçant « c’est une femme DONC elle a des choses à prouver ». Ce sont des siècles de comportements et d’idées reçues qui ont stigmatisé la place des femmes au sein des communautés.

Les femmes sont capables d’effectuer toutes sortes de tâches, en même temps et simultanément. Ce stéréotype de la femme, qui porte son enfant dans les bras, se lave les dents, charge la machine à laver, prépare sa journée de travail, répond au téléphone, et bien d’autres actions effectuées toutes à la fois, entraine de la part des hommes un sentiment qu’elles sont finalement multi tâches. Certains les trouvent de ce fait même mal organisées, puisqu’elles cumulent les besognes, sans se poser de question, au lieu de procéder méticuleusement, étape après étape. Comme quoi certaines qualités vues de l’extérieur peuvent se transformer en défaut et donner lieu à moult railleries qui seront largement relayées de famille en famille et de génération en génération. Côté sexualité les femmes seraient plus fidèles, étant de fait moins exubérante quant à leurs collections amoureuses que les hommes, qui les affichent plutôt comme des trophées ! A l’école les petites filles, par ailleurs plus intuitives que leurs petits camarades masculins, seraient franchement nulles en maths, toujours par rapport à eux. Un préjugé qui a la dent dure malgré le nombre incroyable de chercheuses et de matheuses que la planète connaît. Comme si une fille devait, finalement, se contenter de faire de la couture ou de lire Mme Bovary, comme le firent par le passé certaines de ses arrières-arrières-grandes-mères !

Le problème des préjugés envers les femmes est leur ancienneté et le fait qu’ils démarrent dès la naissance avec des comportements qui diffèrent selon le sexe, une attitude qui s’accentuera envers l’un ou l’autre enfant au fur et à mesure de son intégration à la crèche, l’école, le collège, le lycée, s’édulcorant sensiblement ensuite, mais laissant des empreintes indélébiles. Les petites filles joueront à la poupée, les garçons au foot. Si l’inverse se produit, l’enfant est perçu « différent » et intrigue un tant soit peu. Le sexisme récurrent dont les femmes font l’objet ne date donc pas d’hier. Il faudra par conséquence autant de siècles de remise à niveau pour s’en défaire petit à petit même si la révolution semble en marche et que les femmes ont tendance à bouleverser l’ordre des choses et les codes passés. Une lutte quotidienne pour certaines d’entre elles, qui n’ont pas la chance de vivre dans un pays libre.