Mythes ou manques d’informations ?
Préjugés > Chine
Chine

Chine

Les chinois, comme les autres peuples, ou peut être un peu plus, de part les différences notables de cultures, font l’objet de nombreux préjugés qui se sont agrémentés de quelques spécificités communes à toute l’Asie. Observés à la va-vite, leurs comportements, leurs habitudes et leurs modes de vie, qu’ils soient professionnel, familial, social ou culinaire, ont donné lieu à de belles idées reçues les concernant.

Pour le reste du monde, les chinois sont tous des adeptes du Kung Fu, la preuve avec Bruce Lee (natif américain de surcroit), tandis que les seniors passent leur temps dans des parcs bucoliques à pratiquer le Tai Ji Qan, qui détend les muscles, le corps et l’esprit. Tout ceci est bien réducteur, uniquement du au fait que ces disciplines sont originaires de contrées asiatiques et que certains s’y adonnent effectivement. Du point de vue culinaire, les chinois sont « accusés » par les bienpensants mangeurs de bœufs et de poulets, de dévorer du chat et du chien, savamment cuisinés dans leurs préparations traditionnelles et glissé dans quelques nems pour encore plus de saveur ! Une idée propagée à la vitesse grand V par un explorateur des régions profondes du pays, dont certaines mijotent le chien par coutume ancestrale et non pas par sadisme profond, et qui s’est répandue comme trainée de poudre pour se généraliser à l’ensemble de la population. A savoir et à prouver, les chinois dégustent également insectes, serpents, singes et autres extravagances, essentiellement avec des baguettes d’ailleurs. Etant si nombreux, il se dit que les chinois vivent pour la plupart dans de minuscules cages à lapin, où ils sont entassés par famille, passant la plupart de leur temps au travail et ne rentrant que pour dormir. Une vision qui va à l’encontre de la modernité des centres villes, de l’immensité des campagnes et des fermes, et qui est largement entretenue par leur démographie galopante. Certes il existe dans les grandes cités des vendeurs de sommeil, mais pas plus que dans n’importe quelle autre mégapole de la planète.

Pour les occidentaux, qui dit chinois dit invasion sous jacente. Leur manière de vivre discrète lorsqu’ils sont à l’étranger, leurs grandes familles, leur solidarité commune, leur façon de s’implanter dans un quartier et de le « coloniser » tout en ayant beaucoup d’égards, de respect envers les non asiatiques, les aident à « grignoter » des périmètres de plus en plus vastes. Leur sens de la communauté y est pour beaucoup, l’entraide qu’ils sont capables de se fournir et qui n’est pas donné à tous les groupes, également. D’autre part, leur capacité de travail, largement supérieure à la moyenne, entretient cette impression, tandis qu’il se dit qu’il ne prenne jamais de vacances et n’ont réellement droit, dans leur pays, qu’à très peu de revendications salariales ou démocratiques. Une image stricte transposée par les média occidentaux et dont découlent foule de stéréotypes chinois. Sans oublier la rumeur selon laquelle leur état civil est extensible à souhait, et qu’aucun chinois ne semble jamais décéder, quand il s’agit de bénéficier d’autorisations de territoire et autres Une légende entretenue par les similitudes orthographiées de leur nom, même si certaines combines ont été, par le passé, révélées et punies par la loi.

La muraille de Chine, les traditions anciennes et les croyances auxquelles la population est toujours extrêmement attachée, le faste de l’empire d’antan, la révolution de Mao, les révoltes étudiantes, sont autant de situations, d’événements, de manifestations qui ont, de loin, scellé une certaine image de la Chine et des chinois, pas toujours valorisante. Tout ceci contribue à alimenter les pires clichés, mais avant de débiter quelques banalités ou lieux communs sans grande connaissance de leurs coutumes réelles, il serait judicieux d’y regarder d’un peu plus près, pour être capable de faire le tri de toutes les affirmations plus ou moins erronées qui circulent !